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Histoire


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Conf¨¦rences - Documents
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1- Soci¨¦t¨¦ Acad¨¦mique de Chauny (Aisne), le 25 mai 2007


« 1914-1918 : les victimes civiles axonaises et l¡¯oubli de l¡¯Histoire »
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L¡¯illustration de la conf¨¦rence prendra appui sur les faits relev¨¦s dans les villes et villages suivants (liste ¨¦videmment non exhaustive) :
Chauny, Saint-Quentin, Holnon, Bony, Ognes, Manicamp, Nouvron-Vingr¨¦, Le-Nouvion-en ¨CThi¨¦rarche, Guise, Saint-Gobain, Bichancourt, Folembray, Quierzy, Sissonne, mais
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aussi et mod¨¦r¨¦ment aux marges de l¡¯Aisne : Noyon, Appilly, etc.
Des t¨¦moignages seront mentionn¨¦s.
Base- Mon essai : « 1914-1918 : les victimes oubli¨¦es ou la m¨¦moire occult¨¦e »

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Plan de l¡¯expos¨¦

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I- Introduction.
- Condition initiale : mes propos ne pourront ¨ºtre pris pour une charge anti-allemande, 90 ans apr¨¨s, il s¡¯agit de r¨¦tablir une v¨¦rit¨¦ historique.
- Court historique des conditions du d¨¦clanchement du conflit.
- Une autre vision de la guerre : la propagande des deux côt¨¦s (les « francs-tireurs » et les « barbares »), les victimes et le deuil ignor¨¦s alors que la violence des combats a ¨¦t¨¦ bien mise en valeur par le livre, le cin¨¦ma, la TV et les sites Internet.


II- L¡¯offensive d¡¯août 1914 : « Nach Paris »
- Court historique
- Les exactions ¨¤ l¡¯aller puis au retour des troupes allemandes, battues au cours de la Premi¨¨re Bataille de la Marne
- Fixation du front et premi¨¨res directives vexatoires des autorit¨¦s allemandes.
- Bilan catastrophique : volont¨¦ d¡¯imposer la terreur par les directives de la haute hi¨¦rarchie, notamment par le pillage, y compris des hôpitaux ; les viols ; d¨¦ni des intellectuels allemands sur l¡¯attitude de leur arm¨¦e.


III- 1915-16 : « L¡¯heure allemande »
- Court historique.
- L¡¯organisation syst¨¦matique du pillage des individus, de l¡¯outil agricole et de l¡¯outil industriel.
- Situation sanitaire catastrophique : le « C.R.B. », organisme de

ravitaillement par les « neutres ».

- Chaque habitant est prisonnier dans sa ville ou son village, peut ¨ºtre r¨¦quisitionn¨¦ s¡¯il peut travailler (port du « brassard rouge » obligatoire), contrôl¨¦, voire pill¨¦.
- Les d¨¦portations et le camp de Holzminden.

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- Les « vexations sexuelles » visant les femmes.

- Les conditions souvent terribles des camps de travail.

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IV- 1917 : la politique de « la terre brûl¨¦e »
- Court historique et retrait sur la ligne Hindenburg.
- « Evacuation-d¨¦portation des personnes « tri¨¦es », pillage et dynamitage des villes, villages et monuments historiques.
- Le C.A.R.D., l¡¯aide am¨¦ricaine aux civils dans l¡¯Aisne.
- « Evacuation » de Saint-Quentin.

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V- 1918 : la fin du cauchemar
- Court historique
- le flux et le reflux des troupes se font dans nos r¨¦gions d¨¦j¨¤ d¨¦vast¨¦es et pratiquement vides d¡¯habitants. C¡¯est dans le Nord-Pas-de-Calais que les civils seront «jet¨¦s» hors de leur ville ou de leur village.
- Apparition de la grippe espagnole.


VI- Et « apr¨¨s » ?
- Bilan humain catastrophique qui s¡¯ajoute ¨¤ celui des combattants : le retour dans un d¨¦partement ravag¨¦ ; t¨¦moignages.
- Bilan sanitaire d¨¦sastreux.
- La reconstruction des villes et des campagnes.


VII- En conclusion.
- Le d¨¦ni et l¡¯omerta : le scandale du tribunal de Leipzig, sens¨¦ juger les criminels de guerre (tous relax¨¦s) et le silence voulu entre les deux guerres et jusqu¡¯¨¤ aujourd¡¯hui.
- Le caract¨¨re « anticipatoire » de la conduite des allemands en 1914-18 vis-¨¤-vis de leur comportement durant la Seconde Guerre mondiale.
- La r¨¦miniscence des guerres ¨¤ pr¨¦textes religieux («Gott mit uns») et « civilisationnels » aujourd¡¯hui!

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Publication de l¡¯intervention sous forme d¡¯un texte construit :


dans « M¨¦moire du Chaunois » : http://memchau.free.fr/victimes_oubliees.pdf

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2- Association Histoire et Tradition, Clermont (Oise)


Affiche :

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L¡¯association
Histoire et Tradition
pr¨¦sente :


Du d¨¦ni ¨¤ l'oubli des victimes civiles
de la Grande Guerre



Conf¨¦rence propos¨¦e par M. Jean-Jacques Godfroid
Professeur Em¨¦rite, Soci¨¦taire de M¨¦moires du Chaunois


¨¤ Clermont


Hôtel de ville - Salle Fernel
Samedi 13 octobre 2007 ¨¤ 15 heures

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Un document ¨¦crit et illustr¨¦ a ¨¦t¨¦ fourni pour paraître dans le bulletin de l¡¯Association


Lyc¨¦e priv¨¦ de Beauvais, le 13 mars 2008

Institution du St-Esprit, 68 rue de Pontoise


« 1914-1918 : Les oubli¨¦s du champ d¡¯honneur »
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R¨¦sum¨¦ ¨¤ l¡¯usage des ¨¦l¨¨ves
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D¨¦portation de 314 civils pour travaux forc¨¦s ¨¤ Guiscard

(Oise), le 16 f¨¦vrier 1917
1914-1918, l¡¯Album de guerre, L¡¯Illustration, p. 1164

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Le champ d¡¯honneur de cette Premi¨¨re Guerre mondiale est jonch¨¦ des cadavres de huit millions de morts militaires (Pour la France 1 400 000 tu¨¦s, au bout du compte, 17 % des mobilis¨¦s), sans compter les bless¨¦s (2 800 000 français), les 300 000 mutil¨¦s/d¨¦figur¨¦s/gaz¨¦s. Les 6,5 millions de victimes civiles, trop souvent oubli¨¦es, ont ¨¦t¨¦ ex¨¦cut¨¦es, tu¨¦es dans les bombardements et mortes dans les camps (N¡¯oublions pas l¡¯extermination des Arm¨¦niens). Pour le front ouest, apr¨¨s l¡¯offensive allemande sauvage de l¡¯¨¦t¨¦ 1914, particuli¨¨rement meurtri¨¨re pour les civils (6 500 ex¨¦cut¨¦s en un peu plus d¡¯un mois entre la Belgique, la r¨¦gion parisienne et le nord-est de la France, plusieurs dizaines d¡¯« Oradour-sur-Glane »), avec un nombre de viols cons¨¦quent, mais, comme toujours, non chiffrable, le joug allemand va s¡¯abattre sur la Belgique et les 10% de territoire français occup¨¦s au nord d¡¯une ligne de 750 Km allant de la Manche ¨¤ la Suisse.
C¡¯est sur ce terrain français occup¨¦ et aux limites du front qui lui sert de fronti¨¨re et qui ne bougera pratiquement pas jusqu¡¯en 1918, que vont se d¨¦rouler les batailles parmi les plus meurtri¨¨res du 20e si¨¨cle avec leurs lots de destructions.
Imaginez le sort de nos anc¨ºtres civils dans cette tourmente et sous le joug allemand qui va transformer villes et villages en ghettos, faire travailler de force la population, voire la d¨¦porter dans des camps de travail souvent mortif¨¨res, s¨¦parer les m¨¨res des enfants, laisser mourir les plus faibles. C¡¯est impossible, c¡¯est inimaginable, et, pire, il a ¨¦t¨¦ occult¨¦ entre les deux guerres et, apr¨¨s la Seconde, beaucoup trop longtemps en France ¡­ Au moins 180 000 Français et Belges seront d¨¦port¨¦s comme otages ou travailleurs forc¨¦s, 30 000 en mourront et 8 000 seront fusill¨¦s (Selon la plaque comm¨¦morative ¨¤ l¡¯entr¨¦e de la citadelle de Sedan, transform¨¦e en camp d¡¯extermination en 1917-1918).
Aux d¨¦portations, il faudra ajouter les « ¨¦vacuations » de villes et villages pour des raisons strat¨¦giques, en f¨¦vrier-mars 1917: par exemple, les 40 000 habitants de Saint-Quentin (Aisne) rejoindront majoritairement des camps de travail (Ma m¨¨re, trois ans, sa m¨¨re et ses grands-parents, en feront partie, d¨¦port¨¦s dans le camp de Brieulles, Ardennes).
À y ajouter encore, les tu¨¦s sous les bombes et les obus alli¨¦s et allemands, ceux qui auront p¨¦ri jet¨¦s sur les routes par les Allemands lors de leur retraite en 1918, les malades laiss¨¦s sans soin dans des hôpitaux-mouroirs (Par exemple : mille d¨¦c¨¨s ¨¤ Effry et Tr¨¦lon, Aisne, en 1917-18) et ceux qui succomberont des suites de la malnutrition et de leur incarc¨¦ration inhumaine. Difficile ¨¤ chiffrer !


« Un peuple qui oublie son pass¨¦ se condamne ¨¤ le revivre », ¨¦crira Winston Churchill


C¡¯est exactement ce qui est arriv¨¦ en 1940 ; la Premi¨¨re Guerre, appel¨¦e aussi la Grande Guerre, aura ¨¦t¨¦ pr¨¦monitoire, ou autrement dit, le lit de la Seconde.

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Si chacun des protagonistes a eu ses raisons propres pour aller ¨¤ ce qui deviendra un massacre, cette guerre aura comme caract¨¦ristique d¡¯¨ºtre consid¨¦r¨¦e par les deux camps comme un affrontement « civilisationnel » (barbarisme, utilis¨¦ par certains historiens pour se rapprocher du terme allemand, « Kultur », ¨¤ double sens « culture et civilisation ») d¡¯une rare violence de part et d¡¯autre (Nationalisme exacerb¨¦, propagande, censure, etc.). Le consensus patriotique va r¨¦gner des deux côt¨¦s du Rhin et les

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autorit¨¦s morales n¡¯y r¨¦sisteront pas: religieuses, catholiques et protestants, intellectuelles et pacifistes, socialistes français et sociaux-d¨¦mocrates allemands. La guerre sera donc « terroriste » o¨´ la convention de La Haye aura ¨¦t¨¦ d¡¯embl¨¦e mise au placard par l¡¯Allemagne (Invasion de la Belgique neutre, non respect du droit des gens, etc.), ex¨¦cutions de bless¨¦s des deux côt¨¦s¡­
Il n¡¯est donc pas ¨¦tonnant que cette guerre fut aussi d¨¦sastreuse pour les populations civiles.


Le bilan humain est terrible : ¨¤ la lib¨¦ration, en France occup¨¦e, deux millions de personnes sont au bord de la famine, la grippe espagnole a touch¨¦ les plus faibles (130 000 sur toute le France, sans pouvoir distinguer les cas dans la France occup¨¦e) et les atteintes tuberculeuses se d¨¦veloppent surtout chez les enfants et adolescents et les ancien(ne)s d¨¦port¨¦(e)s.
Le bilan mat¨¦riel est non moins catastrophique. Villes et villages bombard¨¦s, incendi¨¦s, dynamit¨¦s et pill¨¦s, 289 000 maisons ras¨¦es, 422 000 endommag¨¦es en France occup¨¦e ; Lille, Saint-Quentin, Ham, Noyon, Chauny, Cambrai, Anvers, etc. et aux limites du front, Arras, Reims, Verdun, Soissons, Ypres, etc., d¨¦truits pour certains ¨¤ 80 % ; des villages auront disparu de la carte, dans le nord-est et le nord de la France, m¨ºme en dehors des faits de guerre.
Le potentiel industriel a ¨¦t¨¦ pill¨¦ pendant l¡¯occupation et totalement ravag¨¦ par les Allemands en retraite, jusqu¡¯¨¤ noyer les galeries des mines.
Au niveau agricole, la m¨ºme folie a r¨¦gn¨¦ : destruction des for¨ºts, des cultures, des arbres fruitiers, du cheptel, des fermes, du mat¨¦riel, etc.
On ajoutera les millions d¡¯obus non explos¨¦s et de mines (op¨¦rations d¡¯¨¦radication encore quotidiennes aujourd¡¯hui), les milliers de kilom¨¨tres de barbel¨¦s, les tranch¨¦es ¨¤ combler, les blockhaus, les sols pollu¨¦s par les cadavres et les r¨¦sidus de gaz, les routes, les voies navigables et les lignes de chemin de fer ¨¦ventr¨¦es.
Trois millions d¡¯hectares de bonnes terres sont inutilisables.
Le patrimoine culturel n¡¯aura pas ¨¦t¨¦ ¨¦pargn¨¦ par les compatriotes de Goethe : pillage, dynamitage de châteaux, d¡¯¨¦glises, etc., en dehors des bombardements volontaires ou non.
Les ¨¦valuations les plus s¨¦rieuses chiffrent les dommages ¨¤ 130 milliards de Francs or.


Dans un effort surhumain, dans un territoire totalement ravag¨¦, les habitants de ces r¨¦gions, vont devoir, non seulement affronter les deuils des fils, des maris et des p¨¨res tu¨¦s durant cette guerre « totale », mais ils devront aussi faire table rase de cette occupation impitoyable et reconstruire leurs villages et leurs villes souvent sciemment d¨¦truits et mis ¨¤ sac.


Il faudra encore une guerre mondiale pour que l¡¯Europe naisse de la r¨¦conciliation entre les deux peuples.


Si les Allemands ont reconnu leurs responsabilit¨¦s et leurs fautes dans la Seconde Guerre mondiale, leurs autorit¨¦s morales auront toujours refus¨¦ de consid¨¦rer les faits d¡¯atrocit¨¦s dans la Premi¨¨re et c¡¯est pour cela qu¡¯il faut conserver la m¨¦moire. Reprenons la conclusion de la plaque ¨¤ l¡¯entr¨¦e de la Citadelle de Sedan :

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« Effaçons la haine
Mais conservons le souvenir »

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Jean-Jacques Godfroid,
Ancien Professeur des Universit¨¦s
Ancien Directeur du Laboratoire de Pharmacochimie Mol¨¦culaire, Universit¨¦ Paris 7-Denis Diderot.
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Publications dans le domaine
«1914-1916 : Les victimes civiles axonaises oubli¨¦es » dans « M¨¦moires du Chaunois », rubrique « Grenier » : http://memchau.free.fr

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3- École publique de Manicamp, le 11 septembre 2009


Rencontre avec les ¨¦l¨¨ves sur la « M¨¦moire » et d¨¦dicace du livre.


L¡¯auteur a r¨¦pondu aux questions suivantes, ¨¦videmment surprenantes parfois, pos¨¦es ¨¤ l¡¯avance par les ¨¦l¨¨ves, via Internet.

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Questionnaire pour Monsieur Godfroid
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1. Pourquoi avez-vous choisi de parler de Manicamp ?
2. Pourquoi avez-vous ¨¦crit ce livre ?
3. Quand avez-vous commenc¨¦ ?
4. Combien de temps avez-vous pris pour l¡¯¨¦crire ?
5. De quoi vous ¨ºtes-vous inspir¨¦ ?
6. Comment avez-vous eu l¡¯id¨¦e d¡¯¨¦crire ce livre ?
7. O¨´ avez-vous trouv¨¦ toutes ces informations ?
8. Pourquoi nous avoir donn¨¦ ce livre ?
9. Comment l¡¯avez-vous fait ?
10. Comment vous ¨ºtes vous procur¨¦ ces photos ?
11. Avez-vous produit ces textes seuls ?
12. Pourquoi avez-vous travaill¨¦ sur la guerre 14-18, et pas sur celle de 40 ?
13. Pourquoi avez-vous choisi cette couverture ?
14. Pourquoi avez-vous int¨¦gr¨¦ ce CD ?

15. Comment avez-vous trouv¨¦ ce titre ?

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16. Pourquoi avez-vous d¨¦cid¨¦ d¡¯¨ºtre auteur ?
17. Pourquoi avez-vous mis autant de textes ?
18. Avez-vous quelqu¡¯un de votre famille qui a fait la guerre 14-18 ?
19. Comment avez-vous eu des renseignements sur les villages ?
20. Comment l¡¯avez-vous illustr¨¦ ?
21. Combien avez-vous parcouru de villages ?
22. Quand avez-vous termin¨¦ ce livre ?
23. Pourquoi avoir surtout travaill¨¦ sur les civils ?
24. Est-ce dur d¡¯¨¦crire un livre ?
25. O¨´ avez-vous fait ce livre ?
26. Est-ce que ça coûte cher de faire un livre ?
27. Avez-vous pris du plaisir ¨¤ l¡¯¨¦crire ?
28. Est-ce le premier livre que vous ¨¦crivez ?
29. Y aura-t-il une suite ?

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Il a ensuite ¨¦t¨¦ proc¨¦d¨¦ ¨¤ des d¨¦dicaces sur les livres achet¨¦s par les parents des ¨¦l¨¨ves. Notons encore que ce village a ¨¦t¨¦ totalement d¨¦truit en 1917 et qu¡¯il est le berceau de mes anc¨ºtres dans la branche Leroux, celle de ma grand-m¨¨re paternelle.


Autres photos : voir presse
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4- Lyc¨¦e priv¨¦ de Beauvais, le 4 mars 2010

Institution du St-Esprit, Él¨¨ves de Premi¨¨re

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R¨¦sum¨¦ ¨¤ l¡¯usage des ¨¦l¨¨ves

« 1914-1918- La vie des civils autour du front et dans la France occup¨¦e »

Lazare PONTICELLI, le dernier poilu de la guerre 14-18, avait exprim¨¦ le vœu, pour son enterrement national, que le gouvernement rendit  hommage aux victimes civiles et militaires de la Grande guerre.

Pris par l¡¯inclination de majorer la « m¨¦moire militaire », attitude constante des gouvernants d¡¯entre-deux guerres (1) et d¡¯apr¨¨s-guerre 40-45, le Chef de l¡¯État et Max GALLO  vont oublier d¡¯honorer la premi¨¨re partie de la demande du vieil homme pour n¡¯exprimer que le sacrifice et la souffrance des soldats.

Pourtant les civils, pris dans l¡¯¨¦tau de tous les conflits, sont toujours victimes des « effets collat¨¦raux », comme l¡¯expriment les militaires encore aujourd¡¯hui. On les oublie d¡¯autant plus qu¡¯ils sont la mauvaise conscience des bellig¨¦rants : massacres, viols, d¨¦portations, enfants ill¨¦gitimes, boucliers humains, bombardements par les deux camps.

Si la Grande Guerre fut un immense cimeti¨¨re pour les militaires, on oublie qu¡¯une population française ¨¦tait enserr¨¦e dans un territoire occup¨¦ par les Allemands, limit¨¦ ¨¤ 10% de la France , l¨¤ o¨´ se sont concentr¨¦es

les batailles parmi les plus meurtri¨¨res du XXe si¨¨cle et l¨¤ o¨´ s¡¯est exerc¨¦ le joug de l¡¯occupation.

En gros on peut sch¨¦matiser cette guerre en quatre phases qui auront des cons¨¦quences d¨¦sastreuses pour les populations civiles. Nous y ajouterons la phase de retour des r¨¦fugi¨¦s et de la reconstruction.

I- L¡¯offensive d¡¯août 1914 depuis la Belgique jusqu¡¯au front fix¨¦ apr¨¨s les batailles de la Marne et du Grand Couronn¨¦ sera d¨¦sastreuse et verra en trois semaines 6500 victimes ex¨¦cut¨¦es sauvagement parmi la population civile dont 5000 en Belgique. C¡¯est alors qu¡¯un mouvement de fuite effr¨¦n¨¦e des populations belges -1 500 000- va d¨¦ferler sur la Hollande et, ¨¤ moindre titre, sur la G-B. Elle accompagnera aussi les habitants du nord et du nord-est de la France vers la zone non occup¨¦e. C¡¯est suite ¨¤ ces ¨¦v¨¦nements que le CICR (Comit¨¦ International  de la Croix Rouge) va cr¨¦er une agence de recherche pour faire face ¨¤ ce d¨¦ferlement qui prendra d¨¨s la fin 1914 une ampleur ¨¤ la mesure de la tâche ¨¤ accomplir.

C¡¯¨¦tait le d¨¦but d¡¯une guerre terroriste, attis¨¦e par une propagande haineuse des deux côt¨¦s.

II- 1915-1916- L¡¯enlisement des troupes dans les tranch¨¦es cr¨¦era une zone occup¨¦e limit¨¦e en France, de la Mer du Nord ¨¤ la Suisse sur une ligne d¡¯environ 750 km, et enserrera la quasi-totalit¨¦ de la Belgique. Ce temps d¡¯occupation verra se d¨¦velopper les camps de travail obligatoire en zone occup¨¦e et de d¨¦portation en Allemagne ; on y ajoutera l¡¯organisation de la famine, la ghettoïsation des villes et des villages, les humiliations ¨Ctout homme en possibilit¨¦ de travailler portera un brassard rouge-, etc.

Tout ce qui pouvait ¨ºtre pr¨¦monitoire de la Seconde Guerre mondiale¡­.

Cette phase de batailles meurtri¨¨res qui ne fera gagner que peu de terrain aux deux camps, va atteindre les civils des deux côt¨¦s du front, essentiellement par les bombardements de l¡¯artillerie lourde, les zeppelins et d¨¦j¨¤ par l¡¯aviation qui se d¨¦veloppe tr¨¨s vite. La vie des civils en deviendra tellement intenable que certaines villes seront ¨¦vacu¨¦es comme Verdun pendant la bataille du m¨ºme nom. On y ajoutera Arras, Reims, Soissons, etc. côt¨¦ Français et Noyon, Chauny, Saint-Quentin, etc. côt¨¦ territoire occup¨¦. 

III- 1917- Si le front ne va toujours pas ¨¦voluer en d¨¦pit de batailles meurtri¨¨res (en Somme, Chemin des Dames, entre autres), le recul strat

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¨¦gique des Allemands sur la ligne Hindenburg, va utiliser la m¨¦thode de la « terre brûl¨¦e » ou plutôt la cr¨¦ation d¡¯un « royaume de la mort » comme l¡¯¨¦crivit un quotidien allemand. Cet ¨¦pisode va toucher surtout le d¨¦partement de l¡¯Aisne ; r¨¦quisition de toute la population, tri des personnes susceptibles de travailler, les autres laiss¨¦s sur place, mise ¨¤ sac des habitations qui seront ensuite dynamit¨¦es, destruction des vergers et des for¨ºts, empoisonnement des puits, etc. Saint-Quentin, plac¨¦ alors aux limites du front voulu par les Allemands, sera ¨¦vacu¨¦ en f¨¦vrier-mars, soit 40 000 personnes en deux semaines, dans des conditions climatiques ¨¦pouvantables, envoy¨¦es en camp de travail en Belgique ou dans le Nord-est occup¨¦.

IV- 1918- C¡¯est le temps des offensives. L¡¯arm¨¦e allemande va enfoncer le front en plusieurs points sans pouvoir atteindre Paris. La contre-offensive des Alli¨¦s avec le renfort des soldats am¨¦ricains va ¨ºtre d¨¦cisive, pour aller jusqu¡¯¨¤ l¡¯armistice de novembre.

D¡¯une part, les offensives allemandes ont eu comme cons¨¦quence d¡¯augmenter encore le

nombre des d¨¦plac¨¦s. À la fin du conflit 2 000 000 de personnes auront ¨¦t¨¦ des r¨¦fugi¨¦s, soit pr¨¨s d¡¯un habitant sur deux de la zone occup¨¦e ou voisine du front.

D¡¯autre part, le recul des occupants sous les coups de butoir des Alli¨¦s va entraîner un autre drame : 250 000 civils devront suivre l¡¯arm¨¦e du IIe Reich en pleine d¨¦bandade qui se servira d¡¯eux comme bouclier humain, alors que l¡¯ordre est donn¨¦ aux troupes allemandes de tout d¨¦truire. À la fin de la guerre plus de 80% du patrimoine immobilier et industriel ¨Cles mines auront ¨¦t¨¦ inond¨¦es- seront d¨¦vast¨¦s dans le Nord et le Nord-est.

V- L¡¯apr¨¨s-guerre -  Il est ais¨¦ d¡¯imaginer les sentiments des r¨¦fugi¨¦s souvent mal aim¨¦s en zone libre ¨Con les appellera « Boches du Nord »- quand ils regagnent leur terroir d¨¦vast¨¦. Que penser du retour de ceux ou celles qui sortent des camps de travail ou de concentration ? La douleur qui a gagn¨¦ toutes les familles françaises avec la perte d¡¯un, voire plusieurs hommes de la famille morts au champ de bataille sans compter les bless¨¦s et gaz¨¦s, va s¡¯entrechoquer avec la d¨¦couverte de leur patrimoine en ruines. Les morts subites, les d¨¦pressions et les suicides seront nombreux !

Ils seront indemnis¨¦s et ils reconstruiront ou feront construire leur habitation avec courage apr¨¨s avoir v¨¦cu dans des bâtiments provisoires en bois, en briques ou en tôle.

Ils n¡¯auront pas la reconnaissance du poilu, ils ont ¨¦t¨¦ des « Boches » quelque part et ne pourront faire leur deuil de leur v¨¦cu douloureux. Les criminels de guerre allemands jug¨¦s par une  cours de justice -le tribunal de Leipzig- men¨¦e par des juges allemands seront tous acquitt¨¦s. Les gouvernements occidentaux, pour ne pas g¨ºner les d¨¦mocrates allemands, n¡¯insisteront pas devant la mont¨¦e du nationalisme pangermanique qui s¡¯est fait du refus de l¡¯humiliation de la d¨¦faite son fond de commerce. Renoncement inutile puisqu¡¯il n¡¯emp¨ºchera pas Hitler de triompher. 

De plus, les politiques français les inciteront ¨¤ oublier. Par contre, en Belgique, o¨´ le nombre des victimes civiles (2) a d¨¦pass¨¦ celui des militaires, la m¨¦moire est encore pr¨¦sente, surtout que les troupes allemandes y ont commis plusieurs « Oradour-sur-Glane » !  

Il faudra attendre les ann¨¦es 90, 70 ans apr¨¨s, pour voir apparaître les premiers ¨¦crits d¡¯historiens sur le sort des civils dans la zone occup¨¦e.

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Notes 

1.       Georges Cl¨¦menceau ¨¦crira avec emphase : ¡­ La France agress¨¦e par l¡¯Allemagne imp¨¦riale retrouvait apr¨¨s avoir d¨¦fendu son sol et ses valeurs « sa place dans le monde pour poursuivre sa course magnifique dans l¡¯infini du progr¨¨s humain, autrefois soldat de Dieu, aujourd¡¯hui soldat de l¡¯humanit¨¦, toujours soldat de l¡¯id¨¦al ». Quid du sacrifice des civils ?

 2.       Les victimes civiles et militaires, bilan.

Il est toujours difficile d¡¯¨¦tablir un bilan des victimes civiles par rapport aux militaires pour des raisons ¨¦videntes. Les chiffres font toujours l¡¯objet de pol¨¦miques suivant le camp o¨´ l¡¯on se trouve. Un article est paru r¨¦cemment dans WIKIPEDIA, tr¨¨s bien r¨¦f¨¦renc¨¦ aupr¨¨s d¡¯organismes internationaux.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Pertes_humaines_de_la_Premi%C3%A8re_Guerre_mondiale

L¡¯adage selon lequel la Grande Guerre a ¨¦t¨¦ meurtri¨¨re principalement pour les militaires est battu en br¨¨che avec les r¨¦sultats suivants (arrondis):

Pertes militaires : 9 700 000 (21 300 000 bless¨¦s) ; pertes civiles : 8 800 000

Pertes totales : 18 600 000

% total des pertes : Empires Centraux - Civils : 22 ; militaires : 22

 Entente - Civils : 20 ; militaires : 36 

Pertes civiles en France (sur 10% du territoire) : 300 000 pour 1 400 000 militaires.

Pertes civiles en Belgique : 62 000 pour 43 000 militaires

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Jean-Jacques Godfroid

Ancien Professeur des Universit¨¦s

Vice-pr¨¦sident de « M¨¦moires du Chaunois »

Membre de la Soci¨¦t¨¦ Acad¨¦mique de Chauny

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Le conf¨¦rencier

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Une vue du public avant la conf¨¦rence

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5- IUTA de Saint-Quentin, antenne de l¡¯Universit¨¦ Jules Verne d¡¯Amiens, ¨¤ l'INSSET, le 10 mars 2010

 

«Les  Boches du Nord, victimes oubli¨¦es et humili¨¦es de la Grande Guerre»

 

La conf¨¦rence a ¨¦t¨¦ suivie avec int¨¦r¨ºt par un public averti

(voir http://jjgodbranc.free.fr/Histoire_onglet_du_bouquin_Opinions.htm)

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Pr¨¦sentation par Maryse Trannois, vice-pr¨¦sidente de G¨¦n¨¦alogie-Aisne,

secr¨¦taire de l'IUTA de Saint-Quentin,

pr¨¦sidente de la Soci¨¦t¨¦ Acad¨¦mique de Saint-Quentin.

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La conf¨¦rence avec passion ¡­

En cours de conf¨¦rence : les d¨¦portations massives dans le Nord et l¡¯Aisne ¡­

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Fin de conf¨¦rence : « Effaçons la haine,

mais conservons la m¨¦moire »

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© 2006-2009 Jean-Jacques GODFROID

R¨¦alisation : Xiaoqiu ZHANG

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